“1984 » (librement inspiré du roman de George Orwell)
Dans le cadre de l’Opération Odyssée Théâtre de la Province de LiègeAu Théâtre Proscenium, tous les mercredis, vendredis et samedis à 20h30 du 22 janvier au 7 mars 2020 + les dimanches 9 et 23 février à 15h00
Réservations 0479 82 24 39
Avec Jessica Bof, Anne Dujardin, Virginie Kevers, Frédéric Lorent, Jean-Marie Rigaux, Michael Spineux, Gilles Valoir et Éric Vandebroek
Mise en scène : Luc Jaminet
Assistanat : Céline Luypaert
Scénographie : Daniel Lesage
Costumes : Pascale Fichers
Accessoires : Sabrina Di Pasquale
Construction de décors : Ferdinand Durmisovski
Vidéos : Jean-Philippe Humblet
Chorégraphies : Laurent Jadin
Décor sonore : Daniel Classens
Création lumières : Julien Legros
Écrit en 1948, le roman dépeint une société vivant sous un régime totalitaire. Dans cette dystopie, Orwell anticipe jusqu’au paroxysme les moyens d’oppression qu’un État pourrait utiliser contre ses citoyens. Winston Smith travaille au ministère de la Vérité. Il ressent une volonté de mettre des mots sur sa révolte, intérieure et confuse. Contre toutes les lois qui gouvernent Océania, il décide d’écrire un journal intime.

Un peu avant son décès, George Orwell profite d’une interview à la BBC pour mettre en garde : « Ne laissez pas cela se produire. Tout dépend de vous. »

Une lecture pertinente de 1984 qui s’inscrit dans notre réalité de 2020.
Selon un classement du Times, 1984 fait partie des 100 plus grands livres de langue anglaise. Considéré comme un chef-d’œuvre, c’est sans doute le plus célèbre des romans dystopiques d’anticipation jamais écrit. L’univers d’Orwell a inspiré de nombreuses œuvres artistiques (littéraires, cinématographiques, musicales, théâtrales ou graphiques) qui dénoncent les systèmes totalitaires. Les allusions à Big Brother dans la presse sont également très fréquentes, preuve que la société s’interroge sur l’hypersurveillance. Sans verser dans le conspirationnisme, en ouvrant simplement les yeux sur notre monde, il est aisé de constater à quel point l’anticipation d’Orwell est visionnaire.

La biographie de Georges Orwell

1903 : George Orwell (de son vrai nom Éric Arthur Blair) nait au Bengale en Inde.
Il effectue toute sa scolarité en Grande-Bretagne.
1922 : Il s’engage dans l’armée britannique et devient sergent en Birmanie.
1927 : Il démissionne de l’armée et retourne à Londres. Il décide alors de ne se consacrer qu’à l’écriture.
1928 : Il vit quelques mois à Paris et écrit beaucoup.
1933 : Il publie en un premier roman Dans la dèche à Paris et à Londres, et choisit le pseudonyme de George Orwell.
1936 : Il est engagé comme journaliste pour la BBC. Cette même année, il rejoint en Espagne les milices républicaines qui se battent contre Franco.
1937 : Il rentre à Londres blessé.
1945 : Il est chroniqueur politique en France et en Allemagne puis quitte son emploi à la BBC pour écrire La Ferme des animaux.
1948 : Il publie 1984.
21 janvier 1950 : Orwell décède de la tuberculose à Londres.

22 janvier 2020 : Entrée de l’œuvre d’Orwell dans le domaine public

« Tout ce que j’ai écrit de sérieux depuis 1936, chaque mot, chaque ligne, a été écrit, directement ou indirectement, contre le totalitarisme et pour le socialisme démocratique tel que je le conçois ». (George Orwell)

« Il arrive parfois qu’une œuvre romanesque rattrape la réalité. Il peut aussi arriver qu’un vieux livre, déjà mondialement connu, refasse surface en raison des ressemblances qui existent entre son sujet et une époque contemporaine. Le roman d’anticipation caracole en tête des ventes sur Amazon, et s’est vendu à 47.000 exemplaires en version imprimée depuis le jour où Trump a été élu en novembre. La maison d’édition a fait réimprimer 75.000 exemplaires cette semaine ». (Le Figaro.fr 25/01/2017)

L’angle d’attaque pour la version au Proscenium : raconter un récit de mort avec une irrésistible force de vie créative.
Depuis la sortie du film de Michael Radford avec John Hurt et Richard Burton, notre imaginaire de spectateur est fortement conditionné par une « certaine esthétique » de l’univers orwellien : ville en ruines à l’allure post apocalyptique, atmosphère sombre et oppressante, ouvriers en salopettes bleues, membres du Parti en uniformes militaires, écrans géants, diffusion incessante de messages sonores de propagande, hélicoptères de surveillance…

En 2020, il existe des formes plus raffinées et sournoises que le régime totalitaire décrit par Orwell pour exercer la terreur et le contrôle. La servitude est souvent acceptée car elle est considérée comme un outil du progrès qui rend la vie plus facile. C’est pourquoi la dramaturgie dans la version Proscenium est en rupture avec les représentations théâtrales et cinématographiques habituelles où l’atmosphère froide et oppressante est considérée comme redondante. Grâce à la poésie, l’option est de prendre un contre-pied au côté irréversible du récit pour lui donner une notion d’espoir.

 

Quand

22/01/2020 - 07/03/2020    
20 h 30 min - 22 h 30 min

Théâtre Proscenium
Rue Souverain Pont, 28, Liège, 4000

Type d’évènement

×