Par Jean Kokelberg
Professeur de rhétorique retraité, vivant 6 mois par an en Toscane.
Un jour, dans les allées d’un musée florentin, on la découvre : elle est là sur
la toile. Un léger voile de tristesse aux paupières, la Madone incline la tête
en protégeant son jeune enfant. Dans une Renaissance anthropocentrique,
sa figure idéale demeure malgré les saintes rivales, Cécile, Anne et Catherine,
qui elles aussi séduisent et protègent. Mais l’air du temps a choisi d’infléchir
les traits parfois trop éthérés de ces personnages sacrés, de redynamiser leur
apparence, de la rendre plus humaine. Les créatures auréolées entament
désormais leur terrestre parcours.
Avec la collaboration de Liège Province Culture