Hier, vers 10h30, Benjamin Herman, un Rochefortois trentenaire en congé pénitentiaire de la prison de Marche-en-Famenne (36h prévues jusqu’à ce mardi soir) a suivi deux policières liégeoises avant de les agresser au couteau à l’angle de la rue des Augustins et du boulevard d’Avory. L’homme a visé les endroits vulnérables de leurs gilets pare-balles avant de crier “Allahu akbar”. Il s’est ensuite emparé de leurs armes de service et a ouvert le feu sur les deux femmes: Lucile Garcia (54 ans, habitant Soumagne), et Soraya Belkacemi, (44 ans).

Après avoir tué ces deux représentantes des forces de l’ordre, il s’est ensuite dirigé vers un véhicule à l’arrêt un peu plus loin et a tiré à bout portant sur Cyril Vangriecken, un jeune homme de 22 ans (étudiant à la haute école de la ville de Liège en passe de rendre son travail de fin d’étude pour être diplômé instituteur) qui était assis à la place du passager alors que sa mère était au volant.
Herman s’est ensuite rendu à l’athénée Léonie de Waha où il a pris en otage un membre du personnel sur le parvis de l’école. Selon le chef de corps de la police locale, Christian Beaupère, il est clair que l’objectif de l’assassin était de s’en prendre à la police mais pas aux écoliers. Son mode opératoire répond à première vue aux prescrits des djihadistes.

Dans les derniers instants de ce drame, il est ensuite revenu sur le trottoir et a ouvert le feu sur les hommes du peloton anti-banditisme (PAB) qui étaient en position. Ces derniers l’ont alors abattu dans une salve bruyante: le corps de Benjamin Herman a été criblé de 26 balles. Son objectif était manifestement de se faire tuer.
A 11h, commençait le ballet des ambulances et des services de secours. Avec un impressionnant dispositif policier.

Le bilan est lourd, d’autant que le tueur avait également pris à coups de marteau la vie de l’un de ses amis (Michaël Wilmet) à Marche-en-Famenne dans la nuit de lundi à mardi. En plus des deux agentes assassinées sur le trottoir, quatre autres policiers ont été blessés mais sont aujourd’hui hors de danger, indique la police de Liège. Deux l’ont été à hauteur des jambes et les autres au niveau des bras. L’un de ces policiers a été grièvement atteint à l’artère fémorale

Selon la RTBF, l’auteur de la fusillade était surveillé depuis 2017 par la Sûreté de l’Etat et était soupçonné de radicalisme après un passage en prison cette année-là. Il était bien connu des services de police pour des faits de vols, de dégradations aux biens publics et de petits trafics de drogue. Délinquant jugé très violent, il avait été condamné, entre autres, pour trafic de drogue.

Aujourd’hui, toute la ville est en deuil. “Une minute de silence sera organisée à 13h aujourd’hui sur l’espace Tivoli (près de la place du Marché) pour tous les liégeois et liégeoises qui le souhaiteront”, a fait savoir Willy Demeyer, le bourgmestre de la ville de Liège.


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