En 2018, le gouvernement wallon marquait sa volonté, dans la cadre du Schéma de développement territorial (SDT), d’interdire de construire sur des terres non artificialisées -c’est à dire des terrains non construits- à partir de 2050.

Après quelques dossiers contestés visant à implanter des projets immobiliers dans des zones boisées (Bois L’Eveque, Bois d’Avroy , prairie des Bruyères, rue des Cabayes à Jupille,…), le bourgmestre a annoncé lors des vœux du Collège sa volonté de ne plus désormais autoriser l’urbanisation de terrains qui n’ont jamais été bâtis.

Mais quels sont en réalité les contours de ce “stop béton” lancé par Willy Demeyer ? Comparée à d’autres villes, Liège est déjà fortement urbanisée, qui compte 2844 habitants au km². C’est moins que Bruxelles (5704 h/km²) mais déjà plus qu’à Anvers (2.597 h/km²), Gand ou Chaleroi. Or l’ambition reste de construire 15.000 nouveaux logements dans notre ville, si l’on s’en réfère au dernier Schéma de développement territorial de Liège Métropole.

Alors, où construire ces logements ? La volonté du collège est désormais de donner la priorité au tissu déjà bâti et situé le long de la vallée, à proximité des transports en commun (gares, tram, bus). “C’est le message que nous voulons adresser aux promoteurs immobiliers: proposez des projets de requalification de friches et de l’habitat vertical. Ces zones sont pour nous ‘prioritaires’: il faut d’abord investir dans celles-là avant de s’attaquer au ‘reste’ “, souligne le bourgmestre.

Sur les presque 7000 hectares de la ville de Liège, 2.186 ha, soit plus ou moins un tiers, sont actuellement des zones agricoles, vertes ou naturelles. Mais la moitié de ces 2.186 ha sont situés dans des zones urbanisables au plan de secteur. “Il faut donc définir ce que ces zones vont devenir. La volonté du collège est clairement de les préserver !” Et notamment des zones à enjeu que sont Cointe, Jupille, Sart Tilman ou encore Rocourt et qui représentent 142 ha de ces zones “vertes”.

Dans ces zones, le collège communal ne laissera pas se construire n’importe quoi et sa volonté, telle qu’affichée, est de n’accepter que des projets de qualité acceptés par la population. Avec un message pour les promoteurs par rapport au projets de grande ampleur: priorité aux zones à reconvertir. Mais il n’est pas question non plus d’empêcher un particulier de construire sa maison sur son terrain.


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