En février 2018, un ancien assistant spécialiste du CHU, le Dr Selim Sid, avait attaqué le CHU de Liège à propos de ses conditions de travail jugées inacceptables. Diplômé en médecine de l’ULg en juin 2011, ce médecin, qui travaille aujourd’hui ailleurs, avait quasiment terminé une formation en médecine interne à visée hématologique dans l’hôpital universitaire liégeois. A la suite d’une décision personnelle de limiter son temps de travail à 48 h par semaine -comme l’arrêté Colla régissant le temps de travail des assistants en médecine l’y autorise, il avait refusé de signer l’avenant relatif à sa convention de stage qui aurait permis au CHU de porter son temps de travail moyen à 60 h par semaine au lieu des 48 h par semaine du contrat de base.

Or, selon lui (fiches de paie à l’appui), l’obligation légale faite à l’employeur de ne pas le faire travailler plus de 48 h n’avait jamais été respectée. Selim Sid entendait également dénoncer, par son action en justice, le fait que de nombreux assistants spécialistes comme lui n’ont pas droit au respect des lois sociales et sont obligés de travailler comme des fous (avec ce que cela peut avoir de conséquences négatives ou graves pour les patients et pour eux-mêmes), tenus par un chantage qui est exercé sur eux. Ils sont en effet évalués et employés… par les mêmes personnes.

Un accord financier lui aurait été proposé par le CHU contre son engagement à ne pas déposer plainte. Ce que le médecin a refusé. Aujourd’hui, la justice lui a donné raison puisque tribunal du travail de Liège a condamné le CHU à lui verser 8400 euros d’arriérés de rémunération ainsi que 2000 euros à titre de dommage moral. Le CHU peut encore interjeter appel de cette décision qui pourrait faire jurisprudence.


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