Rire, pleurer, frissonner, avoir peur, se distraire, rêver, chanter, …
Le cinéma c’est une palette d’émotions, le cinéma c’est des films pour parfois voyager autrement, se distraire, se détendre, …

Mais le cinéma c’est aussi mettre le doigt sur ce qui ne va pas, regarder en face les problématiques d’une société qu’elles soient de chez nous ou d’ailleurs.

Ça raconte quoi ?

By the name of Tania, c’est l’histoire d’une jeune fille mineure, dans la région des mines d’or au Pérou, qui va « naïvement » accepter un boulot loin de chez elle, un boulot simple qui rapporte bien : danser et faire boire les clients dans un bar. Naïvement, car elle ne comprend pas que son « amie » l’emmène, pour faire d’elle une prostituée, sans espoir de retour.

Tania, c’est 30 (et plus) dépositions réelles, de femmes, exploitées sexuellement, soumises, contraintes, endettées, jeunes, trop jeunes.
Tania c’est le manque flagrant de moyens d’un pays pour protéger ces jeunes filles et poursuivre légalement les auteurs de crime.

Mais ne vous y méprenez pas, film hybride entre le documentaire et la fiction, les réalisatrices Bénédicte Liénard et Mary Jimenez, ne montrent rien, pas d’images ou de bruits qui pourraient emmener le spectateur dans un voyeurisme déplacé.
Tout passe par les mots, par le récit de Tania au poste de police.

Un contraste touchant et émouvant entre paroles choc, déstabilisantes et images de paysages calmes et apaisants.

L’info en + : Dans la vie, la proxénète transgenre suit des études de droit, l’officier de police est vraiment policier et se bat pour sauver des jeunes filles de l’exploitation sexuelle, dans un système qui ne condamnera quasi jamais les criminels.

Prochaines séances : https://www.grignoux.be/fr/film/863/by-the-name-of-tania


Consultez la liste des Chroniques Cinéma
La programmation cinéma les Grignoux


Suivant : Les riverains au Conseil d’Etat contre la liaison Cerexhe-Heuseux-Beaufays
Précédent : Météo: quelques averses éparses

► Une erreur ou une proposition d'article, contactez-nous.

×