Elle a créé une pétition en ligne, qu’elle a envoyée aux deux échevins concernés: le libéral Gilles Foret (Transition écologique) et le socialiste Pierre Stassart (Instruction publique). A l’heure de mettre sa fille de 5 mois dans l’une des crèches publiques liégeoises, Florence Bailly souhaite en effet que des couches-culottes lavables soient utilisées pour changer son enfant. Au lieu des couches jetables utilisées communément par les puéricultrices.

Dès la première visite de la crèche nous avions posé la question de l’utilisation des couches lavables. À l’époque, il nous avait semblé possible d’en discuter. Le refus strict ne nous étant notifié ni oralement, ni dans le projet d’accueil, ni dans le règlement d’ordre intérieur, nous avons seulement pris connaissance il y a peu qu’aucune crèche de la Ville n’a en fait l’autorisation officielle de fonctionner avec ce type de matériel“, regrette-t-elle. Ce qui la frustre, elle et son compagnon, dans la mesure où cette possibilité constituait un élément important de leur choix de base. Ils ont d’ailleurs investi dans l’achat de couches lavables qu’ils utilisent à la maison et qu’ils souhaitent maintenant rentabiliser.

Mais pour le couple, qui demande de discuter de la possibilité d’autoriser l’utilisation des couches lavables dans les milieux d’accueil de la Ville de Liège, le message s’inscrit aussi évidemment dans une logique de développement durable. Avec un argument en terme de santé: bannir les composants chimiques -qui peuvent aussi être des perturbateurs endocriniens- de la vie des tout-petits.

En attendant, un collectif a été créé avec des acteurs clés de la transition, du zéro déchet, experts en couches lavables (dont certains avec déjà entamé des démarches à ce propos qui n’avaient pas abouti), en contact avec le département de la Petite Enfance et l’ONE pour avancer notamment sur la faisabilité d’une solution logistique. En pratique, l’idée est de stocker les couches sales dans un sac imperméable, que les parents récupèrent chaque fin de journée.

Du côté de l’ONE, l’idée d’utiliser des couches lavables en collectivités est sérieusement envisagée. Avec une position: “Il revient au milieu d’accueil de décider des modalités d’organisation durant la période d’accueil et, en fonction de ses possibilités, de choisir d’utiliser ou non des langes lavables. Par rapport à la question de l’utilisation des langes réutilisables en collectivité, l’ONE ne donne donc pas de directive particulière et soutient une stratégie d’adhésion plutôt qu’une injonction contraignante. L’ONE favorise la sensibilisation, l’information et l’accompagnement, plutôt que la contrainte. Pratiquement, ce sont les coordinateurs accueil, agents conseil, référents santé présents sur le terrain qui peuvent favoriser le dialogue entre parents, milieu d’accueil et Pouvoir Organisateur.

Du côté de l’échevinat de la Transition écologique, on ne rejette pas l’idée. “Cela cadre avec la politique zéro déchet lancée au début de la législature. Un groupe de travail a été mis en place à ce sujet pour les crèches notamment. Mais il reste à évaluer cette solution avec les gens de terrain, car il ne faudrait pas non plus imposer une solution trop coûteuse ou peu efficace“, nous répond-on.

Lien vers la pétition.


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