Il y a dix jours, un média national rendait compte d’une étude menée depuis le 23 septembre par une infectiologue du CHU à l’école du Sart-Tilman. Le Dr Christelle Meuris teste avec régularité, une fois semaine par gargarisme, une cinquantaine de volontaires parmi les enseignants, enfants (5 à 13 ans) et parents de l’école gardienne et primaire. L’objectif est de voir, par traçage, qui est le premier dans une éventuelle chaîne de transmission du Covid.

Les premiers résultats, diffusés un peu rapidement trois semaines seulement après le début de l’étude, ne faisaient état que d’un seul élève positif via sa famille et semblaient indiquer que les enfants ne sont pas contaminateurs. Mais “entretemps, plusieurs semaines ont passé et je suis un peu moins optimiste“, nous confie le Dr Meuris. Il faut dire que la première indication avait de quoi surprendre puisque si les experts s’accordent à dire que les enfants ont moins de risques de contracter une forme sévère voire discrète de la maladie, leur force de contamination fait toujours débat faute d’étude probante. “Cette semaine, j’ai eu 14,55% des enfants positifs contre 11,65% des adultes. Cela veut plus que probablement dire qu’ils se contaminent autant que les adultes”, explique l’infectiologue qui souligne qu’il ne faut pas oublier que des parents positifs sont également susceptibles de contaminer leurs enfants.

Mais il reste à confirmer tout cela dans le temps. Je continuerai jusqu’en décembre ou janvier. Et avec, peut-être, une deuxième inclusion de personnes de l’école acceptant de participer on pourrait aller jusqu’au mois de mars. D’autres études utilisant aussi d’autres méthodes se dérouleront d’ici-là.” En Belgique et ailleurs. Car cinquante, c’est peu.

Des tests sanguins ont par ailléurs été effectués sur 362 élèves des communes limbourgeoises d’Alken et de Pelt, pour une étude menée conjointement par la KU Leuven et Sciensano. Ils indiquent que les enfants et les jeunes n’échappent pas au coronavirus SARS-CoV-2. Chez 34 enfants, soit plus de 9%, des anticorps ont été mesurés, ce qui indique qu’ils ont fait une infection. Plusieurs mois après la contamination, des anticorps circulent donc toujours dans l’organisme. Le fait que les enfants contaminés n’aient pas développé de symptômes graves reste là encore un point positif.


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