Toujours hospitalisé en soins intensifs, Marc Sarlet, l’adjudant pompier grièvement blessé, jeudi passé, lors de l’incendie de la prison de Lantin, montre des signes encourageants de rétablissement. Si la prudence reste de mise, les nouvelles partagées par sa famille sur une page Facebook qui lui est dédiée laissent en effet entrevoir une lueur d’espoir quant à son état de santé. Les deux autres hommes du feu blessés sont eux sortis de l’hôpital.
Dans la nuit de vendredi à samedi, Marc a brièvement réagi : mouvements des jambes, des bras, de la tête, et ouverture des yeux. Des gestes que les médecins jugent positifs, notamment sur le plan neurologique. Toutefois, en raison de la fragilité persistante de ses poumons, il a été rendormi et repositionné pour favoriser sa respiration. « Un petit pas en arrière pour repartir plus fort », a expliqué sa famille.
Dimanche matin, de nouveaux signaux rassurants ont été communiqués. La nuit s’est déroulée sans incident, et les médecins évoquent une évolution stable. La radiographie pulmonaire montre une amélioration par rapport aux clichés précédents, même si une inflammation persistante reste à élucider. Si les paramètres le permettent, un réveil progressif pourrait être envisagé dès ce lundi.
Le pompier reste intubé, sédaté, mais son état est considéré comme stable. Il bénéficie d’une surveillance constante et de soins intensifs adaptés.
À la caserne de Liège, un espace de recueillement a par ailleurs été mis en place pour permettre à ses collègues et aux citoyens de témoigner leur soutien suite au drame qui s’est déroulé jeudi à Lantin. Cette « chapelle » reste accessible ce lundi jusque 22h. Maxime Coessens, pompier au poste avancé d’Ans et père de trois enfants âgé de 40 ans, est pour rappel décédé des suites de cet incendie autour duquel la justice devra faire la lumière. Il est le 26e pompier en service à perdre la vie, après Jean-François Spelmans, alias Jeff, décédé à 49 ans lors de l’incendie de l’ex-Sheraton à Bruxelles, en mars 2022.
Les jours qui ont précédé le sinistre, la tension était palpable au sein de l’établissement pénitentiaire. Lundi, une détenue de l’aile féminine avait ainsi mis le feu à son matelas, un début d’incendie rapidement maîtrisé. Plus tard dans la journée, d’autres détenus avaient refusé de réintégrer leurs cellules, dénonçant un manque de personnel et des restrictions sur les douches et les temps de préau. Jeudi, un nouvel incendie s’est déclaré, cette fois dans la buanderie.
L’enquête a été confiée à l’Auditorat du Travail de Liège, qui devra d’abord déterminer l’origine du feu puis si les procédures ont été respectées.
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