La cour d’appel de Liège a condamné vendredi Alain Mathot à une peine de 12 mois de prison avec sursis de cinq ans et à une amende de 5.500 euros pour des faits de corruption liés à la construction de l’incinérateur de déchets Uvelia à Herstal. Une confiscation par équivalent de 700.000 euros a également été prononcée à son encontre. L’ancien bourgmestre de Seraing a également été condamné à une peine d’amende de 2.750 euros pour fraude fiscale (il avait occulté 5.048 € de TVA en utilisant un artisan en noir pour une maison dans laquelle il était domicilié à Seraing).

Pour rappel, il devait répondre devant la cour d’appel de Liège de faits de « corruption passive, de faux, de blanchiment, d’abus de biens sociaux et d’infractions aux enchères publiques », des faits commis dans le cadre de la construction de l’incinérateur de déchets Uvelia à Herstal, et pour lesquels il avait été acquitté par le tribunal de première instance de Liège. Dans la foulée, le Parquet avait fait appel de la décision.

La procédure à son encontre a au total duré 13 ans, étant donné qu’il avait été protégé par son immunité parlementaire. L’ancien bourgmestre sérésien a toujours nié les faits qui lui étaient reprochés. Devant la cour d’appel de Liège, Alain Mathot a ainsi été reconnu coupable de faits de corruption commis entre 2003 et 2009. Si la Cour reconnaît qu’il n’a pas joué un rôle dans l’attribution de ce marché, elle a retenu comme crédibles les accusations formulées à son encontre par Philippe Leroy, ancien directeur d’Inova, qui a construit l’incinérateur d’Uvélia, et qui a affirmé lui avoir versé de l’argent liquide à plusieurs reprises lors de voyages à Paris. Les faits de faux, d’abus de biens sociaux et d’infractions aux enchères publiques n’ont toutefois pas été retenus contre lui.

« Je viens de vivre un grand écart, j’ai été acquitté il y a un an et maintenant je suis condamné », a notamment commenté Alain Mathot aux médias après l’audience. Pour son avocat, Maitre Philippe Mayence, l’arrêt prononcé précédemment envers d’autres protagonistes du dossier a influencé la décision de la Cour: « Si on avait acquitté mon client en mettant en évidence que Philippe Leroy n’était pas crédible, cela signifiait que le précédent arrêt aurait été caduque, il y a une volonté de protection ».


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