La Libre l’affirme: ils y travaillent depuis des mois et ils se voient dans le plus grand secret. Tout partirait d’un groupe de réflexion nommé “E-Change”. Créé à la fin janvier 2017, il réunit des acteurs politiques de plusieurs formations mais également des poids lourds du monde économique avec pour objectif la création d’une nouvelle offre politique en Belgique francophone avant les prochaines élections de 2019.

A l’initiative: Jean-Michel Javaux, l’ancien coprésident d’Ecolo et Laurent de Briey, le chef de cabinet de la ministre de l’Enseignement, Marie-Martine Schyns (cdH).

Toujours selon La Libre, à ces deux noms sont venus se greffer des décideurs importants:
– Melchior Wathelet, ex-ministre CDH qui a quitté la vie politique pour prendre la tête d’une société informatique spécialisée dans le secteur de la santé (Xperthis). Sa compagne et ancienne porte-parole ferait également partie de l’aventure.
– Alda Greoli (cdH), l’actuelle ministre de la Culture en Fédération Wallonie-Bruxelles et ancienne secrétaire nationale de la Mutualité chrétienne.
– Didier Gosuin (Défi), ministre bruxellois de l’Economie
– Bruno Venanzi, fondateur de la société Lampiris et président du Standard de Liège
– Baudouin Meunier, ex-membre du comité de direction de bpost et de Belgacom, manager des cliniques Mont-Godinne.
– Opaline Meunier, la présidente de l’Unecof (l’Union des étudiants de la Communauté française)
– Edoardo Traversa, conseiller communal CDH à Etterbeek et professeur à l’UCL dans le domaine du droit fiscal.
– Corinne Boulangier, la directrice de La Première (la radio de la RTBF)

Le journal croit savoir que d’autres personnalités ont été approchées mais ne sont pas restées dans E-Change ou n’ont pas voulu en faire partie. Notamment Eric Domb, le patron de Pairi Daiza, ou encore Frédéric Jacquet, l’ancien chef de cabinet de Sabine Laruelle (MR) lorsqu’elle était ministre au fédéral.

E-Change partirait du principe que “notre démocratie doit être repensée et que le paysage politique francophone va finir par se recomposer en raison de l’émergence du PTB, de la faiblesse du CDH, etc. Le groupe de réflexion fonctionne par grandes thématiques, démarchant notamment auprès du monde associatif. Il s’agit de définir une véritable batterie de propositions à traduire, le cas échéant, dans un nouveau parti politique.” Le groupe se réunit une fois par mois. La tendance politique est plutôt de centre-centre gauche, avec quelques préoccupations majeures telles que la gouvernance, la sécurité sociale, l’environnement, la justice, la fiscalité, la transition énergétique, l’éducation…

La ministre Alda Greoli a réagi en affirmant qu’aucun participant au groupe de réflexion ‘E-change’ n’avait l’intention de mettre sur pied un parti politique: “Il ne s’agit pas d’un nouveau parti politique, mais de personnes d’horizons différents qui se posent la question de savoir comment mieux faire fonctionner le pays“, a-t-elle expliqué.

Même son de cloche du côté de Jean-Michel Javaux, qui a réagi sur Facebook: “La Plate Forme E-Change ne vise pas à créer un nouveau parti politique, mais propose des réflexions entre membres de la société civile et politiques sur une autre façon d’avoir un impact sur la société. Sur une nouvelle approche non partisane tout à fait en dehors de la logique des partis.(…) Et on ne créera pas une nouvelle offre politique avec des personnes qui ont 10/15/20 ans de légitimité au sein de leur mouvement avec lequel ils n’ont aucun problème. Que des gens d’horizons différents puissent co-construire ensemble sans visée partisane ou électorale devrait plutôt être une bonne nouvelle dans un contexte de méfiance généralisée…


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