Alors que le jugement du procès “Intradel” est annoncé ce vendredi à 9h, un papier de David Loup dans Le Vif fait le point aujourd’hui sur les dépenses en cash d’Alain Mathot avec de l’argent d’origine inconnue et démonte point par point sa stratégie de défense étalée dans le journal La Meuse. Il résume également ce que le député-bourgmestre risque encore, malgré le fait qu’il est le grand absent (grâce à son immunité parlementaire) de ce procès pour corruption.

Un PV de synthèse du 21 octobre 2013 montre qu’entre 2005 et 2009, Alain mathot a dépensé plus de 258 000 euros cash, alors que ses retraits bancaires en espèces n’atteignent que 160 488 euros. Il a donc dépensé plus de 97 000 euros en liquide d’origine inconnue. A ce montant, les enquêteurs ajoutent plus de 75 000 euros de « payements au noir » pour divers travaux effectués entre 2007 et 2009, dans le loft sérésien d’Alain Mathot, par des entrepreneurs ayant « oublié de facturer une partie des travaux réalisés ».

On arrive donc à quelque 172 000 euros de dépenses en cash dont l’origine ne peut être justifiée par le député-bourgmestre, relève Le Vif. Un montant que les enquêteurs estiment par ailleurs sous-évalué.

S’il n’est pas réélu en mai 2019 (soit parce qu’il ne figure pas sur la liste ps, soit parce qu’il n’obtient pas les voix nécessaires, soit parce qu’il aurait privilégié son mandat local de bourgmestre de Seraing bientôt non cumulable avec celui de député fédéral), Alain Mathot perdra son immunité. Et le parquet pourra reprendre les poursuites là où il les avait laissées en 2016 : au stade de la chambre du conseil.

Par ailleurs, la commission des poursuites de la Chambre, qui avait refusé de lever l’immunité d’Alain mathot, précise dans son rapport de mars 2016 que « le parquet peut poursuivre son instruction et déposer par la suite une nouvelle demande de levée de l’immunité parlementaire auprès de la Chambre ». Pour justifier cette nouvelle demande, pourrait considérer que le jugement attendu ce 29 juin (et l’éventuelle culpabilité de Philippe Leroy, le corrupteur présumé d’Alain Mathot) serait un nouvel élément.


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