La Police locale de Liège, qui n’a pas encore reçu le rapport balistique, a toutefois souhaité réagir aux propos de l’info RTBF d’hier, indiquant que deux des quatre policiers blessés le 29 mai lors de l’attentat survenu dans le centre de Liège l’auraient été à cause de balles perdues tirées par leurs collègues.
“M. Vincent Gilles, Président du Syndicat SLFP, relève un déficit en matière d’entraînement tir, citant notamment le chiffre de 4 X 4 h d’entraînement par an et par policier. Il s’agit en effet de la norme à respecter édictée dans la GPI 48 du Ministère de l’Intérieur. Mais à Liège, nous avons préféré renforcer les prescrits de cette norme, sous la houlette du Commissaire Dirigeant de notre Centre de Maîtrise de la Violence, qui est également Co-Dirigeant du Peloton Anto-Banditisme. Chaque policier opérationnel, en plus de ses séances de tir, suit également des entraînements en maîtrise de la violence sans arme à feu ainsi que des séances de Techniques et Tactiques d’Intervention“, souligne le chef de corps, Christian Beaupère.
“Il est d’ailleurs à noter que ces modules d’entraînement sont suivis ensemble par des policiers issus du Service Interventions, des Commissariats, du PAB, des services non uniformés comme la Brigade judiciaire, mais aussi par nos Agents de Police. De plus, ils sont dispensés majoritairement par des membres du Peloton Anti-Banditisme, lesquels disposent d’une grande expertise en la matière.
Tous nos policiers ont également reçu, ensemble, une formation AMOK (réaction à une menace armée représentée par un individu seul), organisée en deux journées de huit heures, à la suite de la tragédie de la Place St-Lambert en 2011.
(…) Nous veillons d’ailleurs à la stricte participation à ces séances d’entraînement. Le policier qui ne respecte pas ces normes est écarté du terrain et privé de son arme le temps qu’il rattrape son retard.
Pour en revenir aux propos de M. Gilles, quand ce dernier dit qu’il réclame depuis des années la création d’un centre régional d’entraînement, je répondrai que nous en disposons déjà, sous la forme de l’Ecole de Police de la Province de Liège dont nous sommes partenaire actif puisque ses élèves peuvent suivre leurs entraînements spécifiques au sein de notre Centre de Maîtrise de la Violence. D’autres écoles de Police existent aussi dans d’autres provinces que la nôtre.”
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