Au mois de septembre, deux investisseurs annonçaient être en train d’acquérir l’ancien observatoire de Cointe pour y aménager une vingtaine de logements et du parking. Quelques jours plus tard Société Astronomique de Liège lançait avec Urbagora son action en justice ccontre la vente dudit observatoire dans son combat pour maintenir l’utilité publique du lieu.

Hier, les deux promoteurs se sont plaints dans La Meuse que le calendrier de procédure devant le tribunal des référés allait prendre plusieurs mois. Après la date d’audience pour savoir si l’action est recevable et fondée et une autre pour une audience au fond, “au mieux, on est parti pour un an de retard, au pire pour plusieurs années. Et le risque est grand de l’hypothéquer pour toujours”, affirme Jérôme Hardy, leur porte-parole.

Dans ce contexte, la vente pour 1,4 million d’euros avec la Région wallonne n’a pas été finalisée et les travaux de rénovation non plus. Les promoteurs préviennent que, sans leur intervention, le bâtiment continue de se dégrader et “risque de s’effondrer”.

L’asbl Urbagora leur a répondu dans la foulée: “ce narratif est assez… audacieux!”

“Si l’Observatoire se dégrade, c’est parce que la Région wallonne l’a insuffisamment entretenu depuis plus de 20 ans qu’elle en est propriétaire. Et parce qu’elle continue à ne pas assumer ses obligations de propriétaire après avoir renié les engagements qu’elle a pris lorsqu’elle a acquis le bien. Tenter de remettre la responsabilité de cette situation sur le dos de deux associations qui se battent depuis des années pour la sauvegarde de ce bijou de notre patrimoine est une manœuvre grossière.”

Et de livrer son point de vue: “Le projet qui est aujourd’hui sur la table entrainerait, s’il devait aboutir, à l’éviction des lieux de la Société astronomique, qui fait notamment vivre une importante activité de vulgarisation scientifique. Nous ne pouvons pas l’accepter. Et non, mettre à disposition de la société astronomique les deux instruments scientifiques dont le classement interdit la destruction (TOUS les autres éléments patrimoniaux intérieurs, notamment le grand amphithéâtre, sont promis à la destruction par les promoteurs) n’est pas suffisant à lui permettre de continuer son travail. Elle a besoins de bureaux, de locaux pédagogiques, d’un espace pour sa bibliothèque…’


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