Laissé à l’abandon depuis près de 20 ans, le bâtiment, qui abritait l’institut d’astrophysique a été récemment vendu 1,625 millions d’euros (sur la base d’une estimation de la Région wallonne, dernier propriétaire, à 950.000€) dans le cadre d’une vente aux enchères qui a fait rager une série d’acteurs liégeois. Si la vente s’est concrétisée le 26 juin passé, le projet de réaffectation du site était en réalité élaboré depuis le mois de février par le bureau d’architectes liégeois Plan 9.

Il s’agit de rénover l’ensemble afin de le diviser en une vingtaine de logements. Une patrie dans le bâtiment du 19e siècle qui abrite la Société Astronomique de Liège, le télescope et la lunette méridienne . Et une autre dans la partie moderniste du site et ses bâtiments construits dans les années 1960. Avec, en plus, du parking en surface et souterrain.

Qui sont les acquéreurs? Selon nos confrères du Vif, il s’agit de Fabrice Louette, un résident du parc privé dans lequel est implanté l’observatoire, actif dans le business du foot et de l’immobilier. Il est associé à Luc Doneux, ex-manager à Hong Kong de la société liégeoise EVS et toujours dans le secteur de la diffusion vidéo numérique.

Mais les deux hommes ne sont pas encore officiellement propriétaires de l’ensemble. “L’acompte a été payé par les acquéreurs et le dossier suit son cours“, nous précise la porte-parole du ministre Adrien Dolimont (MR), qui a poussé à la vente malgré l’opposition de la faculté d’architecture de l’ULiège, et de trois associations que sont les Amis de l’Université de Liège, la Société astronomique de Liège et l’asbl urbAgora. Même le bourgmestre Willy Demeyer avait écrit au ministre Dolimont pour qu’il renonce à la cession au privé de l’Observatoire. Sans effet.

Comme l’offre dépasse 1,25 million d’euros, l’accord du Parlement wallon doit encore être acté. Mais le dernier espoir pour les opposants à la réaffectation immobilière du lieu se loge dans la volonté des trois associations (citées plus haut) d’attaquer la vente devant la justice, notamment parce qu’elle va faire disparaître les activités scientifiques et pédagogiques présentes de longue date sur le site. “Nous devrions être fixés sur les possibilités de recours dans les prochains jours“, nous confie Marko Sojic, président de la Société astronomique de Liège. Un autre projet existe en effet pour maintenir le lieu dans le giron public en créant une fondation d’utilité publique portant un lieu de rencontre entre arts et sciences.

Reste le règlement du parc privé de Cointe qui proscrit les activités commerciales et impose normalement que les parcelles soient uniquement affectées à la construction de villas, cottages ou maisons unifamiliales. Ce sera au conseil d’administration de l’Association des Propriétaires du Parc de Cointe (APPC) et à sa politique interne de décider si la densité de logement souhaitée par le projet controversé ainsi que l’augmentation du trafic liée agréeront les propriétaires des villas avoisinantes. Tout comme il conviendra de se pencher sur les actuelles transformations et les gros travaux de la fameuse villa “Ogeo”, située à 500m de là et vendue en octobre 2022 pour être morcelée.

Esquisse extraite du document de présentation du projet

La villa “Ogeo” de l’avenue des Ormes actuellement en gros travaux dans le parc privé de Cointe


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