C’est une proposition portée par la faculté d’architecture de l’ULiège, les Amis de l’Université de Liège, la Société astronomique de Liège, la Société libre d’Emulation et l’asbl urbAgora.
Après avoir été occupé pendant plus d’un siècle par l’Institut d’Astrophysique et de Géophysique de l’Université de Liège, l’Observatoire de Cointe a été désaffecté en 2002 et vendu à la Région Wallonne, qui s’était engagée à y installer le Service Régional des Fouilles Archéologiques, conformément à la vocation scientifique du lieu. “Un projet qui ne fut jamais mené à bien“, soulignent les intervenants. Et, depuis, l’ensemble des bâtiments est à vendre.

Or certains aimeraient préserver cet observatoire construit par l’architecte Lambert Noppius en 1881, reflet mémoriel d’une importante expansion de l’Université de Liège à la fin du XIXè siècle. Il est en effet “l’un des rares témoins de sa typologie et intègre des instruments scientifiques exceptionnels, qui font corps avec le bâtiment, dont une lunette méridienne. Son intérêt patrimonial et scientifique est désormais largement reconnu“, soulignent les cinq associations unies aujourd’hui pour préserver ce patrimoine.

Le classement intervenu en juin 2020, de la partie remontant au XIXe siècle et transformée à plusieurs reprises au cours du XXe siècle, inclut un périmètre de protection. Ils plaident également pour une extension du classement à l’aile moderniste du bâtiment et au parc “témoin de l’architecture moderniste liégeoise, datant de 1959

Concrètement, ils proposent le maintien du lieu dans le giron public en créant une Fondation d’utilité publique qui serait placée sous le parrainage conjoint de la Ville de Liège et de l’Université de Liège afin de reprendre le bâtiment et d’y créer un lieu de rencontre entre arts et sciences (sur un modèle qu’on retrouve fréquemment dans le monde universitaire anglo-saxon, incluant des espaces de résidence à destination de chercheurs et d’artistes, mais aussi la possibilité d’y organiser des séminaires, des expositions, des conférences,…) et un espace dédié à l’accueil de classes scientifiques, permettant d’héberger deux ou trois groupes scolaires dans de bonnes conditions.

Budget estimé: 10 millions d’euros pour restaurer le bâtiment, plus 2 ou 3 millions pour la construction d’un volume annexe dédié à l’accueil des groupes scolaires. A répartir entre la Région, la Province et la Ville… mais aussi une levée de fonds citoyenne, via un compte de projet de la Fondation Roi Baudouin, l’intercommunale ECETIA selon un montage qui est en cours de discussion et du mécénat d’entreprises

Pour rendre ce scénario possible, nous demandons au gouvernement wallon d’accorder au projet une période de grâce de six mois, au cours de laquelle serait notamment menée à bien la levée de fonds — laquelle, en cas de succès, ouvrirait la voie à la sauvegarde du site“, formulent les porteurs du projet parmi lesquels figurent des professeurs et scientifiques de l’université, l’ancien recteur Bernard Rentier, l’échevine Defraigne et le conseiller communal François Schreuer, également coordinateur de l’asbl urbAgora.


Suivant : Conditions de circulation difficiles à cause de la neige: voici là où ça coince
Précédent : 15e édition du festival Imagésanté

► Une erreur ou une proposition d'article, contactez-nous.

×