L’information, surprenante, avait percolé au début du mois de septembre: malgré les travaux du tram qui enquiquinent les Liégeois au plus haut point, le mois de juillet a été exceptionnel pour les hôteliers liégeois, soit un taux de remplissage qui flirte avec les 90%. “Il s’agit d’une idée globale, car les hôteliers ne peuvent pas mettre en commun leurs chiffres exacts. C’est une interdiction européenne car ça pourrait léser le clients. Mais sur base d’échanges informels, on a bien vu que la tendance était là“, nous explique Olivier Rouma, président de l’Association des hôteliers de Liège. A cause de la météo, le mois d’août a été un peu moins bon et la fréquentation de septembre n’a pas encore été partagée. Mais on serait plutôt dans le bon, dans le contexte actuel.

Alors, qu’est-ce qui explique l’attrait de Liège avec ses trous? “La situation n’est pas aussi catastrophique que certains esprits chagrins veulent penser“, ose un responsable à la Ville. “Des salles de spectacle comme l’OPRL sont toujours pleines. Si certains commerçant souffrent, c’est aussi parce que les habitudes d’achat en ligne prises pendant le Covid ont changé la donne. Et puis les gens qui ne vivent pas à Liège ont l’air d’accepter mieux que les locaux l’idée qu’on sent que la ville bouge et ça leur donne l’envie d’y revenir plus tard quand elle sera encore plus attrayante.

Le festival Les Ardentes et le grand prix de F1 à Francorchamps ont drainé du monde, note de son côté Olivier Rouma. Mais “Liège attire plus que ce que les Liégeois imaginent. On a la montagne de Bueren, l’un des premiers lieux demandés à nos réceptionnistes. Les grands musées Boverie et Curtius, ou les expos d’Europa comme l’actuelle Extra Muros plaisent aussi aux visiteurs.

Il reste que la Cité ardente n’est tout de même pas (encore?) une destination touristique à proprement parler. “C’est plutôt une ville-étape des Européens du Nord qui descendent vers le Sud. Un peu comme on s’arrête nous par exemple à Dijon. On a des Suédois, des Danois, des Allemands…

Ces flux, on les observe notamment grâce à la téléphonie. “En plus des visites à notre guichet, un partenariat avec l’opérateur Orange nous permet de quantifier les résidents étrangers qui arrivent et qui repartent, grâce à leur GSM, avec une distribution par nationalités“, nous explique-t-on à l’office tourisme. Un système en place depuis 2020 (année Covid) qui permettra de dessiner des tendances plus significatives après quelques saisons “normales”.


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