Touche pas à ma gaufrette! Nombre de Liégeois y sont déjà très attachés, comme si l’établissement existait depuis l’après-guerre. En une dizaine d’années, l’enseigne, ouverte en 2013 dans un petit magasin de la rue des Mineurs, a réussi le pari de devenir un véritable phénomène qui attire nombre de locaux et aussi de visiteurs venant parfois de loin.
Grâce à ses chouquettes, madeleines, macarons, spéculoos, cookies, gaufres, cannelés et autres douceurs sucrées préparées avec l’amour de nos grand-mères, Une Gaufrette Saperlipopette est devenue aujourd’hui une société anonyme regroupant 5 surfaces commerciales voisines… qui semblent ne jamais désemplir. Il faut dire que le couple qui l’a fondée s’est aussi lancé, avec ses enfants, dans la fabrication de pains, de crèmes glacées… et même de frites. Avec maintenant une trentaine d’employés.

Mardi, elle a d’ailleurs inauguré sa “grande boutique” dans le bâtiment rénové de la rue des Mineurs, qui fait le coin avec la rue des Airs. Un nouveau magasin avec bientôt un atelier de cuisson de pain et de gaufres en journée, où l’on peut boire un café ou manger une glace.

Mais si une partie du processus de fabrication se fait à cet endroit, Une Gaufrette Saperlipopette produit en réalité en grande partie dans un autre atelier situé au n°33 de la rue du Ruisseau. C’est au cœur du quartier Saint-Léonard que sont façonnées les denrées destinées aux boutiques du centre-ville, mais aussi aux épiceries Uhoda. “Des quantités industrielles”, témoigne une habitante de la rue qui se plaint du va-et-vient de deux camions et d’une camionnette de livraison 7J/7. “Ça commence en soirée, jusque bien au-delà de minuit. Et puis ça recommence au petit matin. Ils stationnent longtemps au milieu de la rue, en laissant le moteur allumé pour pouvoir faire fonctionner l’élévateur. Et avec des voitures de passage qui attendent parfois assez longtemps derrière.

Un autre riverain direct, qui confirme les horaires, décrit les bruits métalliques des étagères roulantes chargées et déchargées. Une situation que nous avons pu vérifier sur place. “C’est un quartier résidentiel, pas un zoning industriel! Mais ce qui me dérange le plus, c’est la saleté sur le trottoir où ils repoussent de la crasse et laissent traîner des poubelles qui restent parfois plusieurs jours et finissent par sentir vraiment mauvais.” Avec une certaine quantité de produits invendus et jetés. Les policiers de quartier ont été informés et l’Afsca a semble-t-il débarqué sur place. “A un moment donné, on a eu des rats à cause d’eux“, regrette ce même voisin qui note que la situation avec ces nuisibles s’est maintenant améliorée.

Eric Michaux, le patron, que nous avons contacté, s’est montré furieux et laconique, jugeant le sujet inintéressant. “Il y a deux ou trois livraisons par nuit, c’est tout. (Avec une camionnette et deux petits camions, ndlr) Pour les matières premières, c’est la journée.” Et d’indiquer que l’atelier ne restera pas, à terme, à cet endroit. “Encore quelques mois. Après, on déménagera dans un lieu dédié.

J’espère que ce sera dans un zoning et qu’ils n’embêteront pas d’autres habitants ailleurs“, glisse une riveraine de la rue du Ruisseau, agacée.


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