Lors du premier confinement, au mois de mars, plusieurs villes de France avaient décidé d’éteindre ou de réduire l’éclairage public afin de faire des économies et d’inciter les gens à rester chez eux. Ce fut notamment le cas de Cannes ou Saumur et dans une kyrielle de petites communes. Au mois d’octobre, Lambersart, dans la métropole de Lille, a fait parler de sa décision de couper l’éclairage public entre 23 heures et 6 heures… au moins pendant la période de couvre-feu.
Selon le premier adjoint au maire de cette commune de 28.000 habitants, l’expérience montre qu’il n’y a pas plus de cambriolages dans les zones non éclairées, que la nuit est bénéfique à la biodiversité et que 10.000 euros pourraient ainsi être économisés sur la facture d’électricité.
L’idée serait-elle donc transposable à Liège, à commencer simplement par les décorations de Noël? « Nous nous sommes posé la question de les adapter aux heures du couvre-feu« , glisse Bernadette Noël, au cabinet de l’échevine du Développement économique et territorial. « Mais elles sont programmées de toute façon entre 7h et 9h, puis de 15h à minuit. On s’est dit que le fait de les laisser un peu après le couvre-feu serait mieux pour l’ambiance et pour les habitants proches. Et puis comme tout est en éclairage LED, la consommation d’électricité n’est pas très importante. »
Un dimming à certains endroits
Pour ce qui est de l’éclairage public, l’échevin des Travaux, Roland Léonard rappelle que le couvre-feu n’implique pas qu’il n’y a plus de circulation du tout. « Certains travailleurs et les services de secours empruntent encore les rues et une extinction des éclairages serait insécurisante et imprudente. Notamment pour les utilisateurs d’engins de micro-mobilité comme les trottinettes électriques ou les vélos. » Et de rappeler que la responsabilité de la ville reste engagée sur son territoire. « Ce qui est envisageable dans une commune moins peuplée ne l’est pas dans une ville de la taille de Liège. »
Si l’extinction n’est donc pas à l’ordre du jour, Roland Léonard souligne aussi que l’on ne coupe pas tout l’éclairage public et les monuments avec un seul bouton on/off. « Pour ce genre d’adaptations, nous devrions modifier tous les modules d’éclairage, ce qui représenterait un coût en termes d’heures de travail. » Mais la Vile a déjà engagé une réflexion globale sur ces questions. « 10% du parc est déjà en LED et des nouveaux systèmes de dimming sont déjà installés à certains endroits, qui permettant une diminution de l’intensité d’éclairage en fonction de l’importance de la circulation«
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