Souvenez-vous, en février dernier suite au permis de démolition octroyé par la Ville de Liège, le Ministre wallon du Patrimoine, René Collin, s’était engagé auprès d’une délégation du Comité de Sauvegarde de la Dentisterie de Bavière à analyser, par l’Agence wallonne du Patrimoine – AWaP-, l’opportunité d’un classement de ce bâtiment de style Bauhaus. Le ministre régional a fait savoir ce vendredi, via un communiqué, qu’il avait décidé de rendre un avis négatif à ce sujet, suivant les recommandations émises par l’Agence du Patrimoine.

L’ancien institut de stomatologie de l’Université de Liège, inauguré en 1946, se destinait à la formation des futurs médecins et dentistes tout en assurant un service médical pour la population. Abandonné en 2001, ce bâtiment comportait initialement quatre niveaux. Mais il souffre aujourd’hui d’un important déficit d’intégrité puisque ses structures intérieures sont largement victimes des affres du temps. En outre, l’exhaussement de deux niveaux cause une importante dénaturation du bâtiment, le privant du rythme du jeu de volumes qui en faisait sa qualité principale.

Ne répond pas aux critères

Ces constats affaiblissent l’intérêt architectural de la Dentisterie. Ces différents points ont été soulignés par l’Agence wallonne du Patrimoine. Cette dernière a donc conclu que la Dentisterie ne répondait pas aux critères et intérêts qui président à un classement, conclusion logique d’une inscription sur la liste de sauvegarde.

Dès lors, René Collin a pris la décision de suivre les recommandations de l’agence en n’inscrivant pas la Dentisterie sur la liste de sauvegarde. Il a tenu à rappeler, au passage, que d’autres édifices du mouvement moderne à Liège avaient déjà été classés, à l’instar du lycée Léonie-de-Waha ou des anciens bains de la Sauvenière.


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