Embouteillages monstres ou pas au XX-Août ? Voilà la question qui faisait débat ces jours-ci, et qui cristallisait les problématiques de mobilité à Liège. En tout cas, il n’aura pas fallu un mois et demi pour que la Ville fasse plus ou moins marche arrière sur l’aménagement de ce qu’on appelle déjà “l’autoroute à vélo” de la place du XX -Août.

Dans un communiqué, elle annonce que les aménagements de piste cyclable, dont la construction avait commencé cet été, vont déjà être fortement adaptés. « Il s’est avéré qu’une petite partie de cet aménagement, au carrefour entre la rue Charles Magnette et la rue de l’Université, occasionnait d’importants problèmes. Ainsi, les bus du TEC et ses nombreux usagers quotidiens qui partent de la place République française souffrent de retards importants. Le soir, certaines lignes doivent être déviées en raison des importants embouteillages affectant tout le centre-ville», indique le bourgmestre.

Il était clair qu’à cet endroit, où débouchent les rues de l’Université, Charles Magnette et la place Cockerill, un rétrécissement de la rue de deux à une bande allait créer des embouteillages à l’heure de pointe du soir et certains jours de shopping, là où il y en avait beaucoup moins souvent (essentiellement le vendredi en fin de journée). Certains commerçants pestaient sur ce geste fort mais mal pensé de la Ville en faveur de la mobilité douce, qui énervait leurs clients et gênait les livraisons. Mais d’autres regrettent aussi que l’on n’attende pas davantage que les automobilistes s’adaptent à cette nouvelle situation qui privilégie la mobilité douce et confirme une volonté de limiter l’usage de la voiture en plein centre-ville.

Des riverains, de leur côté, jurent toujours que la situation n’était pas monstrueuse et que, si les voitures roulaient effectivement au pas, les embouteillages allaient rarement jusqu’à la place de la République Française. Enfin, la piste cyclable n’était pas encore vraiment empruntée par les cyclistes, simplement parce qu’elle n’était pas encore terminée. Mais énormément d’automobilistes accrochent les bordures en relief qui ont été placés n’importe comment pour délimiter la bande des vélos

Quoi qu’il en soit, voici ce qui a été décidé par les autorités communales:
– décalage de la bordure de protection des cyclistes d’un mètre dans le tronçon compris entre la rue Charles Magnette et la place Cockerill. Les cyclistes sortant de la rue de l’Université rejoignent dès lors le corridor au niveau de la place Cockerill
– retour à un marquage de deux bandes de circulation entre le carrefour Charles Magnette / Université et la rue des Carmes.
– déplacement de l’arrêt du bus n°7 vers la rue Charles Magnette
– passage de la rue Charles Magnette à une bande dans chaque sens.
– modification du tracé des bordures afin de faciliter l’insertion au carrefour avec la place Cockerill.
– mise en place de bornes auto-relevables à chaque amorce de bordures.

L’entreprise chargée des travaux entamera les modifications dès ce mercredi.

Notons enfin que, autour de 17h, il y a des embouteillages dans toute la ville. Ca bloque le long du Vertbois, rue de la Régence, à la fin du boulevard de la Sauvenière, rue Joffre, quai Orban, quai de la Dréivation, rue Natalis, rue de Fragnée, rue Hemricourt, place Saint-Lambert… Mais des chauffeurs de bus qui perdent des minutes, ça ne pardonne pas !


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