C’est déjà bien visible rue Joffre ou place Général Leman. 450 arbres vont être enlevés à travers la ville, préalablement aux travaux de voiries et de plateforme du tram. “Seuls les arbres constituant un obstacle aux travaux et au tracé du tram disparaîtront tels qu’identifiés dans le permis unique. Ceux-ci suivront une filière de revalorisation éco-responsable pour tout ce qui est broyable“, assure le consortium Tram’Ardent, chargé de la construction de cette ligne tant attendue.

Les végétaux valorisables, c’est-à-dire des arbustes, des vivaces, des graminées, des couvre-sols ayant encore une valeur possible de replantation et qui doivent être enlevés dans le cadre du projet du tram seront récupérés par la Ville de Liège. Ces végétaux seront enlevés et conservés dans la pépinière de la Ville de Liège pour une transplantation ultérieure dans l’espace public.

Sur la majorité des tronçons du tracé, plus de 900 arbres seront toutefois plantés, promet Tram’Ardent, avec l’assentiment de la Ville. Les diverses essences choisies comprendront majoritairement des chênes, des merisiers et des tilleuls. 10.000 m² de massifs arbustifs et plus de 5.000 m² de plantes vivaces et de graminées seront également plantés.

Mais, dans ce contexte, certains conseillers communaux souhaitent que les autorités communales aillent plus loin, lorsque d’autres citoyens soulignent que des replantations préalables auraient aussi pu être envisagées à d’autres endroits du territoire communal. On aurait aussi pu  les déplacer au lieu de les scier.

Chez Vert Ardent, Pierre Eyben et Laura Goffart rappellent que la majorité, dans sa déclaration de politique communale, s’engageait à ce que le nombre d’arbres plantés chaque année soit doublé pour être porté à 4000 au cours de cette législature. “À ce jour, nous n’avons pas encore pu lire comment cette proposition serait traduite dans les faits“, relèvent-ils. Ils proposent que la ville s’engage chaque année, à planter un arbre pour chaque naissance d’enfant domicilié sur son territoire, soit un peu plus de 2000. “Pour ne pas défavoriser les personnes ne disposant pas d’un jardin privé (pour lesquelles des campagnes de distribution d’arbres existent déjà), nous proposons que ces arbres servent à reboiser des parcelles publiques communales, la ville disposant de bois, de pâtures, de prés, de terres maraîchères ou encore de vergers.”

Un autre conseiller (MR), Louis Maraite, souligne que la Ville a intérêt à faire preuve de transparence si elle ne veut pas que les émois se multiplient à chaque vague d’abattage. Il propose de préciser, pour chacun des arbres abattus, son espèce et son âge. “Par exemple, pour la place Leman, on parle d’une quinzaine d’arbres entre 50 et 100 ans. En multipliant l’âge des arbres abattus par leur nombre, cela amènera à un total en siècles, voire en millénaires. Et l’idéal serait de replanter autant d’arbres qu’il y a d’années parties sous les tronçonneuses.” Il ajoute également la nécessité de réorienter vers Liège les engagements environnementaux des entreprises à l’étranger (tel Liège AIrport qui s’engage à planter 600.000 arbres d’ici cinq ans… à Madagascar) et d’offrir des avantages fiscaux aux entreprises qui plantent.

Lire aussi: Tous les arbres de la place Général Leman ont été rasés


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