Il est vrai vrai que les travaux relatifs à l’installation du tram progressent à un rythme que nous sommes en droit de considérer comme trop lents.” La formulation, très diluée, est celle du bourgmestre Willy Demeyer suite à une interpellation du libéral Fabrice Drèze au conseil communal d’hier. Traduction en bon liégeois: le tram, ça n’avance nin ! A l’aune des complications que la crise Covid a apportées sur le chantier du tram (limitations de personnel et problèmes d’approvisionnement en matériel), le TEC indiquait au mois d’avril qu’un nouveau phasage des travaux était en finalisation afin de respecter l’échéance de mise en service du tram prévue en mai 2023.

Et puis il y a eu les inondations de juillet, où l’on a craint que les différents travaux en cours, dont la plupart sont situés en bord de Meuse, ne soient noyés par les eaux du fleuve. Si celui-ci n’est quasiment pas sorti de son lit, un communiqué de la mi-juillet sur l’impact des inondations sur le chantier du tram prévenait néanmoins: “Certaines zones de chantier devront être nettoyées avant la reprise des travaux. Une étude est en cours pour évaluer les conséquences éventuelles.”

Est-on fixé aujourd’hui ? “Il n’y a pas eu de nettoyage et l’étude vise à identifier les impacts indirects (fournisseurs, disponibilité de matériel et d’équipements, …). Nous attendons les conclusions de l’étude sans connaître le délai de Tram’Ardent“, indique Daniel Wathelet, responsable communication tram de l’OTW.”Il est probable qu’il y aura un impact, mais pour ce qui est du retard engendré c’est au constructeur à l’évaluer à l’issue de l’étude.

Au conseil communal, le bourgmestre regrettait hier les nuisances pour les riverains directs du chantiers ainsi qu’aux commerçants mais aussi les inconvénients pour les personnes qui circulent dans Liège. “La priorité de Tram’Ardent est aujourd’hui de mettre en service une partie suffisamment grande de la voie ferrée pur pouvoir lancer les essais de roulage indispensables à la mise en service du tram. C’est ce qui explique que les efforts du consortium se soient concentrés sur les tronçons compris entre le centre de maintenance situé à Droixhe et la place des Déportés. Une priorité a été donnée à la construction des voies ferrées.

Mais “nous ne disposons toujours pas d’un planning complet et fiable à long terme“, a souligné W.Demeyer, tout en ajoutant que le phasage reste d’actualité afin de ne pas perturber le déroulement d’événements liégeois à venir ou de bloquer la mobilité. Le 14 septembre, une réunion est prévue avec les différents acteurs du projet où les autorités essaieront d’en savoir plus.


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