Il y a trois ans, suite à différents problèmes liés entre autres à une consommation d’alcool désordonnée et à une insécurité ambiante, une charte et un label “Pour un Carré qui tourne rond” ont été adoptés à Liège. L’objectif était de forger l’image d’un Carré sécurisé et accueillant pour toutes et tous, alliant esprit festif et rôle économique. Cela, en associant une multitude d’acteurs du plus célèbre quadrilatère festif principautaire.

Après quelques années de très nette amélioration, il apparaît aujourd’hui que la situation s’est malheureusement fort dégradée, notamment en ce qui concerne l’insécurité. Ce mois-ci, deux faits divers ont attiré l’attention, où des agresseurs se sont acharnés sur leurs victimes: l’une dans le périmètre et l’autre en dehors, rue Saint-Gilles. “Le bas de la rue Saint-Gilles a la réputation d’être devenu un endroit dangereux“, confie un patron de café. Plusieurs d’entre eux expliquent d’ailleurs que, lors d’une récente réunion, la police de Liège leur a présenté des chiffres montant l’augmentation du nombre de méfaits dans le Carré, avec beaucoup de vols à la tire et de pickpockets à l’intérieur des établissements.

On est revenu au même niveau qu’avant l’adoption de la charte. Et la fin de nuit reste problématique“, résume Laurence Comminette, responsable de la communication au cabinet du bourgmestre. Il s’agit de bagarres,  vols simples, coups et blessures… “A l’aune des trois ans de fonctionnement de la charte, il faut une re-mobilisation . Notamment via une plateforme inter-sectorielle regroupant les cafetiers, la police administrative, les services de l’urbanisme et du commerce de la Ville. Mais aussi les représentants des commerçants. Avec une adhésion annuelle à la charte car, en trois ans, certains signataires ont changé d’activité et d’autres protagonistes sont arrivés.

Face à ces mauvaises statistiques (que la police refuse de confirmer officiellement en attendant une conférence de presse à venir), des mesures sont donc envisagées. Tout d’abord, la grande patrouille de police qui circule en permanence dans les rues concernées va être divisée en deux, avec l’appui de chiens. Ensuite, tous les faits constatés sur place, notamment grâce à une surveillance par caméra renforcée,  feront l’objet d’une “tolérance zéro”. Et des amendes seront systématiquement infligées: bagarres, bouteilles en verre, pipi en rue…

Concernant ce dernier point, la Ville recherche,  par ailleurs,  un local dans le Carré pour y installer des toilettes publiques.

A l’heure où la notion même de Carré s’est étendue à d’autres rues, notamment du côté du Reflektor, un climat d’insécurité apparaît aussi place Xavier-Neujean. “C’est surtout lié à la présence stationnaire de personnes qui font la manche. Certains passants ont peur de traverser la place, en venant du parking ou même de sortir du cinéma“, nous explique-t-on à la pharmacie toute proche. Sans pour autant relater d’agressions.
Il reste qu’une sévérité renforcée de la part des autorités communales sera la bienvenue… en attendant l’élection d’un “bourgmestre de la nuit” proposée par le conseiller Ecolo, Quentin le Bussy, à laquelle le (vrai) bourgmestre s’est montré favorable lors du dernier conseil communal.

 

 


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