Dans le cadre de son schéma de développement territoirial, la Ville a comptabilisé 43.000 étudiants inscrits dans une haute école ou à l’université sur le territoire communal. Une récente étude d’HEC sur le pole Liège/luxembourg a estimé, sondage à l’appui, que 50% des étudiants sont des koteurs. Nos édiles estiment donc que 21.500 étudiants logent dans une kot pour suivre leur parcours d’étude en Cité ardente.

Par ailleurs, “on estime à 10% le nombre de koteurs domiciliés. Il reste donc un petit 20.000 étudiants non-domiciliés“, nous indique-t-on au cabinet du bourgmestre.
Or, dans la mesure où ils résident principalement à Liège, ces étudiants non-domiciliés bénéficient des services communaux (voiries, collecte des déchets, infrastructures publiques…) sans y contribuer financièrement en tant que citoyens.
De plus, n’étant pas comptabilisés dans le chiffre officiel de la population, ils ne permettent pas à la ville de recevoir des financements régionaux ou fédéraux en rapport avec nombre réel de ses habitants.

Pour compenser partiellement ce manque à gagner, la Ville de Liège envoie donc aux résidents de fait – qu’elle identifie- une taxe sur les secondes résidences. Celle-ci s’élève à 400€ pour un logement de plus de 28m² occupé par des étudiants (tarif social). Cela signifie qu’elle s’adresse principalement aux étudiants qui partagent un appartement de plusieurs chambres dans le but de bénéficier d’un certain confort. Mais ce mode de fonctionnement pousse les loyers à la hausse puisque les propriétaires peuvent se permettre de demander plus cher à des étudiants qui partageront les mensualités à trois ou quatre. Autre probmème: ces étudiants occupent des logements qui pourraient être loués à des familles.

Il y a quelques jours, un étudiant de Bastogne kotant à Liège s’est étonné de recevoir la taxe et ses parents s’en sont émus dans la presse. Pourtant, d’autres communes comme la sienne en appliquent une également“, relève-t-on au bureau bourgmestre Demeyer. “La Ville veut simplement encourager les domiciliations, d’autant que cela ne fait plus perdre les allocations aux parents.


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