En raison d’une grève (dite « mouvement émotionnel »), aucun bus n’est sorti des dépôts de Verviers, Eupen, Warzée et aucun tram n’a circulé hier. Cela, suite à l’agression présentée comme telle d’un conducteur à Oreye (près de Waremme) ce mardi ainsi qu’une collègue venue lui porter assistance et qui avait dû être transportée à l’hôpital après avoir reçu des coups.

Or, après l’analyse des caméras de surveillance par le Parquet, il apparaît que c’est le chauffeur de bus qui est davantage incriminé. Voici la version officielle communiquée hier: « Mardi 13 mai vers 18h00, deux personnes auraient provoqué du grabuge dans un bus qui se dirigeait vers le terminus TEC d’Oreye. Les deux individus étaient visiblement sous l’influence de l’alcool. Le chauffeur leur aurait demandé à plusieurs reprises de se calmer. Une fois arrivé au dépôt, la discussion se serait poursuivie sur le parking alors que le chauffeur TEC allait récupérer son véhicule personnel. Le chauffeur TEC prétend avoir été menacé et bousculé par le passager du bus qui se serait placé devant son véhicule pour l’empêcher de partir tout en commettant des dégradations à celui-ci.

Les images caméras ont cependant été saisies et exploitées. Celles-ci montrent une réalité bien différente. Le chauffeur TEC, au volant de son véhicule, s’est avancé vers l’homme et s’est arrêté à quelques centimètres de celui-ci. Ce dernier porte alors un coup sur le capot du véhicule. Le chauffeur sort alors de sa voiture et court après l’individu, le rattrape, le fait tomber au sol et lui porte des coups violents. La collègue du chauffeur intervient pour mettre fin à cette scène de coups en retenant son collègue par le bras. Voyant de loin que son compagnon est à terre, la passagère du bus intervient et s’en prend à son tour violemment à l’employée de la TEC.

La passagère est alors projetée au sol, frappée et trainée sur plusieurs mètres par le chauffeur de bus. La passagère se relève et porte de nouveau un coup à l’employée du TEC. Le passager n’a quant à lui porté aucun coup. Les deux passagers, connus de la justice, ont été déférés ce jour au Palais de Justice. Ils ont été présentés à un Juge d’instruction, lequel, au vu des images, les a libérés sous conditions. L’enquête se poursuit.»

Le chauffeur concerné pourrait dès lors faire l’objet de sanctions au sein du TEC, qui a pris connaissance de l’analyse en question et, à la lumière des faits, prendra les mesures qui s’imposent, y compris disciplinaires, conformément à ses procédures internes.


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