Les données existantes ne permettent pas de conclure à un impact globalement positif, sur les court et moyen termes, en matière de réduction des nuisances ou encore de criminalité dans les lieux concentrant des phénomènes liés à l’usage de substances.“ Au début du mois de septembre le rapport d’évaluation de la salle de consommation de drogues dures à moindre risque (SCMR) du centre-ville de Liège, réalisé par le département Criminologie de l’Université de Liège, concluait que l’ouverture d’une SCMR ne constitue pas une solution miracle au « problème de la drogue » en milieu urbain. Sans pour autant mettre en évidence un impact négatif.

Lundi, au conseil communal, les partenaires de la majorité se sont opposés sur la question. Le parti socialiste, et singulièrement le bourgmestre, est très impliqué dans un projet qu’il porte depuis de nombreuses années en ayant bravé les difficultés juridiques. On le sait, le parti libéral met, lui, en doute les coûts-bénéfices de la SCMR et son intérêt dans la lutte contre la toxicomanie à Liège. Et, dans la coulisse, il serait satisfait de sa fermeture.

C’est ce qui a transparu dans l’intervention de la conseillère Audrey Neuprez (MR). Elle est aussi médecin et diplômée en santé publique.
Impossible de faire 100 m sans être interpellé ou agressé. Les toxicomanes s’injectent partout sur l’espace public leur produit et les dealers ne se cachent plus. Parkings, communs et caves d’immeubles sont envahis et doivent être sécurisés” a-t-elle asséné. Si elle partage la position du bourgmestre quant au fait que Liège est comme d’autres grandes villes victime des mafias et d’autres problèmes externes à la ville, “arrêtons de nous apitoyer sur ces facteurs externes sur lesquels on n’a aucun contrôle et discutons sans tabous de la salle de consommation gérée par la fondation Tadam. Nous l’avons soutenue malgré la controverse et espérions sincèrement des résultats sur le terrain. La Ville de Liège a des difficultés financières. 6 ans après son ouverture, la situation n’a fait que s’aggraver et le statu quo n’est plus tenable” a lancé Audrez Neuprez. Considérant que la SCMR a créé de l’insécurité, étendu le problème de la drogue dans les quartiers… et surtout créé un appel d’air en favorisant le “tourisme de la drogue.” Et de se demander (parlant d’échec) si la fermer ne serait finalement pas la solution.

Le PTB est, lui, favorable à la poursuite du projet, tout comme Vert Ardent qui verrait d’ailleurs bien son extension. Les Engagés s’interrogent.

La salle de consommation de drogues n’est pas une solution efficace à court et moyen terme, #conclut l’ULiège

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