Hier, nous parlions des trois hectares d’arbres abattus au Sart-Tilman, pour construire du parking. L’article a provoqué bon nombre de commentaires sur les réseaux sociaux et a également suscité une réaction de l’université de Liège. Le Pr Rudi Cloots, vice-recteur à la Vie étudiante et aux Infrastructures immobilières précise que ce nouvel ouvrage est lié aux conditions critiques de mobilité et de stationnement dans la zone sud du campus qui sont connues et déplorées de tous. Pour y remédier, l’ULiège et le CHU travaillent ensemble à un plan global de mobilité et de stationnement qui suit les recommandations de l’étude Stratec réalisée en 2014. Cette étude préconise notamment la remise à la circulation automobile et des bus du TEC de la partie du boulevard de Colonster actuellement dédiée au stationnement, entre le rond-point du CHU et celui de la Faculté de Médecine vétérinaire.

Des places de parking seront donc perdues et récupérées par l’aménagement de deux nouveaux parkings. D’une part le parc paysager actuellement aménagé au Blanc-Gravier et d’autre part, un parking à ouvrage à construire aux abords de la Faculté de Médecine vétérinaire. “Il est à souligner que l’Université de Liège n’augmente pas le nombre global de places de stationnement dans la zone sud du campus mais réorganise le stationnement afin d’éviter la situation de parking sauvage malheureusement observée tous les jours“, précise le vice-recteur.

Il ajoute que l’aire n’est pas complètement asphaltée et que le remaillage de la structure écologique se fera avec une revégétalisation du site. De nouvelles plantations (1500 plants d’arbres) seront réalisées (mais il ne précise toutefois pas combien ont été abattus), avec des espèces indigènes en continuité avec l’existant. Au sein de l’université, un autre responsable nous a toutefois indiqué que, même s’il n’y pas aujourd’hui péril pour la forêt du Sart-Tilman, la réduction des surfaces boisées est une réalité et qu’il n’y a pas actuellement de replantations sous forme de forêt, pour compenser.

En ce qui concerne la gestion des eaux de pluie, le projet a été étudié pour respecter au maximum le cycle naturel et maximiser la rétention et l’infiltration des eaux à même la parcelle. Ainsi, sur chaque poche de stationnement, les eaux vont ruisseler en suivant la topographie vers des surfaces perméables. Afin de faire obstacle au ruissellement en période orageuse, un dispositif de noues permet la rétention des eaux.

Autre caractéristique, le parc est équipé de gaines et de socles afin d’anticiper le développement des véhicules électriques.

Enfin, le CHU précise de son côté que, depuis la conférence de presse organisée en mai pour présenter les phases de développement au CHU dans les 7 prochaines années, le projet de création de 2500 places supplémentaire de parking a été revu et ne devrait normalement plus empiéter sur la forêt. Il s’agira de quatre étages au dessus de l’actuel parking PMR, juste a l’entrée et un ou deux étages sous ou au dessus du P1.

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