Après le conseil d’administration de vendredi; Julie Fernandez Fernandez (PS), présidente du conseil d’administration d’Enodia (ex-Publifin) ainsi que les administrateurs Fabian Culot (MR) et Muriel Gerkens (Ecolo), se sont positionnés favorablement à la vente de Voo au fonds américain Providence. Des négociations ont été rouvertes et la vente de 51% de Voo rapporterait entre 350 et 485 millions d’euros à Nethys, filiale d’Enodia à qui appartient la marque Voo. Le prix de vente a donc été rediscuté à la hausse; les communes devraient toucher plus d’argent.

Pourquoi vendre? “Voo est déficitaire (400 millions de dette consolidé -21,6 en 2018) et ne rapporte pas de dividendes aux communes et Province. Il faut sans attendre investir 300 millions dont les pouvoir publics ne disposent pas et pour que l’outil reste compétitif et ne perde pas encore de sa valeur”, rappelle Julie F. Fernandez. Or aucun acheteur n’achèterai en étant minoritaire, d’où les 51%. “Nous avons négocié un accord ou les droits acquis du personnel statutaire et contractuel sont maintenus, pensions et droits au-delà de la pension compris. De plus, nous avons négocié que tant qu’Enodia gardera 10% des parts nous aurons un droit de « veto » afin de défendre le maintien du siège social, l’ancrage local (sous-traitant) et les restructuration d’emplois.

Nous dénonçons premièrement le choix de l’acheteur. Le fonds américain Providence Equity Partners est en effet un acteur purement financier. Le dernier exemple de revente d’un grand acteur public belge à un opérateur de même nature a été BPost au fonds d’investissement CVC Capital Partner, avec le résultat catastrophique que l’on connait. La perspective de ces investisseurs est de dégager un profit maximum à court terme. Ceci passera par des coupes sombres en interne, et par la revente rapide ainsi que ces fonds en sont coutumiers. Les promesses d’emploi local feront évidemment très vite long feu“, a réagi par communique la branche liégeoise du parti Demain.

Brutélé a, de son côté, annoncé par communiqué la reprise des négociations avec Enodia pour lui céder ses parts détenues dans Voo, ce qui est une condition indispensable pour que le vente à Providence puisse se faire.


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