La Cour d’appel de Liège a confirmé une condamnation à l’encontre de Thomas (26 ans), Lydie (24 ans), Vincent (26 ans), Amaury (27 ans) et Enzo (26 ans), les accusant d’avoir délibérément provoqué l’ivresse d’Axel Leroy lors du “Rallye des Parrains”, entraînant ainsi son décès pendant la nuit du 30 au 31 octobre 2018. Les prévenus ont été condamnés à 175 heures de travail ou à une peine de 10 mois de prison pour homicide par défaut de prévoyance et de précaution suite à une infraction à la loi de 1939 sur la répression de l’ivresse. Une loi quasiment jamais utilisée mais qui pourrait dès lors amener les étudiants à être encore plus prudents dans les activités bibitives traditionnelles des comités de baptêmes.

Axel Leroy, un étudiant de 21 ans originaire de Spa étudiant à la Haute école de Liège, avait été conduit dans le Carré par ses “parrains” et “marraines” lors de cette nuit. Dans le cadre des activités de baptême, il avait des missions à accomplir, dont la consommation d’alcool dans des cafés spécifiques. Le principe du “carnet de bleu” était de récolter des signatures à chaque fois qu’il buvait une boisson d’un seul trait (à-fond) dans ces établissements. Ce soir-là, il a bu douze verres d’alcool en moins de deux heures, perdant conscience et décédant à la suite de vomissements et d’étouffement. La raclette mangée avant la sortie a apparemment fait obstruction.

La Cour d’appel, tout comme le tribunal avant elle, a estimé que les accusés étaient coupables d’avoir intentionnellement enivré Axel Leroy, causant ainsi son décès. Le “rallye” auquel participait la victime visait à provoquer délibérément l’ivresse des participants. Les juges ont souligné que les accusés connaissaient les dangers d’une consommation excessive d’alcool, mais qu”ils ont négligé les risques réels en laissant la consommation se poursuivre sans se préoccuper des quantités déjà ingérées par la victime. En conséquence, la cour les a condamnés à payer une amende de 2.000 euros chacun (avec sursis) et à verser 20.000 euros provisionnels à chacun des parents d’Axel Leroy.

L’Association Générale des Étudiants Liégeois (Agel) n’a pas (encore) réagi par rapport à ce jugement. En 2018, lorsque ce décès tragique était survenu, elle notait: “Des premiers éléments dont nous avons eu connaissance, il semble que les parrains aient correctement encadré Axel à la fin de son ‘rallye-parrain’ et qu’ils aient eu les bons réflexes lors du malaise. La justice s’étant saisie du dossier afin de ‘fermer toutes les portes’ pour reprendre les termes utilisés.


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