Ce sont surtout les dispositifs “anti-SDF” qui avaient été stigmatisés ces derniers temps et à propos desquels les autorités communales avaient été interpellées. Entre les abribus aux bancs inhospitaliers, les devantures d’immeubles “piégées” ou les renfoncements murés. Mais il faut reconnaître que la Ville montre aussi l’exemple. Par exemple, en laissant tranquilles les personnes sans domicile fixe qui ont établi depuis des semaines leur campement – visible de la rue- juste derrière le bâtiment du CPAS situé place Saint-Jacques. Une situation qui se reproduit chaque année.

Tous les jours, ils sont un certain nombre à venir y passer la nuit et une demi-douzaine de tentes ou abris en carton restent installés en permanence avenue Destenay. “Ils sont là par choix car ils ne veulent pas aller dans les abris de nuit“, nous explique un employé du CPAS passant à proximité. “Cet emplacement a l’avantage d’être situé à quelques mètres de l’entrée de la permanence du CPAS qui leur octroie, certains jours, une petite aide financière et leur permet de passer un coup de fil“.

Mi-décembre, le conseiller communal (PTB) David Ambrosio avait interpellé le bourgmestre concernant les campements installés par des personnes sans abri dans plusieurs endroits de la ville (parc de la Chartreuse, rue du Banneux à Saint-Léonard, à Xhovémont ou en bord d’Ourthe). Willy Demeyer avait alors précisé qu’il n’y avait pas un manque de place dans les abris de nuit, ceux-ci n’ayant pas atteint leur capacité maximale. “Plus de trente millions d’euros et des dizaines d’agents communaux et du CPAS sont consacrés aux problèmes de pauvreté pour lesquels Liège fait trois fois plus que la norme wallonne” avait-il ajouté en précisant qu’une procédure “tentes en campements” s’adressant aux personnes refusant toute forme d’aide de relogement était mise en place afin d’établir un lien et de les accompagner. “Nous souhaitons à la fois un espace public apaisé et une procédure ‘housing first amplifiée.“, assurait-il.
Des mesures suffisantes?

Quoi qu’il en soit, un campement de fortune tel que celui de l’avenue Destenay, où s’accumulent des crasses et certains indices évoquant des formes d’insécurité, n’est pas de nature à plaire aux riverains. Et juste sous un panneau “CPAS”, cela peut malheureusement donner l’impression à certains passants que ledit centre public d’action sociale n’a pas les moyens de leur proposer d’autres solutions pragmatiques.


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