Une quinzaine de personnes étaient poursuivies pour entrave méchante à la circulation. Les faits remontent au 19 octobre 2015, à l’occasion d’une grève générale interprofessionnelle contre les mesures d’austérité du gouvernement Michel où des blocages avaient eu lieu sur l’autoroute E40, à hauteur du viaduc de Cheratte. 400 km de file en avaient découlé. Des dégradations du revêtement de la route avaient été causés par des feux.

Lundi, le tribunal correctionnel de Liège a condamné six dirigeants de la FGTB, dont le président national Thierry Bodson et le secrétaire régional liégeois de la FGTB Métal Antonio Fanara, à des peines d’un mois de prison avec sursis et de 600 euros d’amende pour avoir commis une entrave méchante à la circulation. Onze autres affiliés ont été condamnés à 15 jours de prison avec sursis. Des peines plus légères parce qu’ils ne sont pas considérés comme étant les organisateurs.

Le point de vue de Catherine Collignon, premier substitut au Parquet de Liège aura donc prévalu. Selon elle, un gréviste n’a pas le droit d’enfreindre la loi et la sécurité et la liberté des citoyens ne peuvent pas être bafouées sans limites par le droit de grève.

La FGTB dénonce un jugement politique. Et ce jugement malmène il est vrai le droit de grève qui est par principe une entrave. Les syndicalistes condamnés interjettent donc appel.
Des actions sous différentes formes sont prévues le 1er décembre prochain, en “représailles” de ce jugement, dans les entreprises.


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