La semaine passée s’est ouverte à Beyne-Heusay une enquête publique qui se clôturera le 19 février concernant un projet de réaménagement de la ferme Sainte-Anne, cet imposant bâtiment en U qui domine tout le site du Ry-Ponet, qui donne sur Chênée, et offre des vues panoramiques imprenables sur tout le bassin liégeois.

En janvier 2019, la Plateforme Ry-Ponet avait lancé un projet de coopérative pour racheter cette ferme et y développer un projet de maraîchage biologique mais aussi un lieu d’information, de rencontre et de partage pour tous les promeneurs et les amoureux de la nature. Ce projet visait à protéger durablement et à mettre en valeur l’ensemble de près de 400 hectares de terres agricoles et d’espaces verts entourant Sainte-Anne.

Aujourd’hui, c’est une société immobilière basée à Malmedy – Scheen Project sprl – qui a déposé une demande de permis pour transformer la ferme et lui donner de nouvelles affectations. Elle semble vouloir s’inspirer du projet coopératif avec du maraîchage, dont la culture de houblon destinée à alimenter une micro-brasserie qui devrait venir s’installer dans la ferme.

Mais “le cœur du projet, c’est l’aménagement de deux grandes salles pour « événements » pouvant accueillir chacune un peu plus de 200 personnes, donc un total d’un peu plus de 400 personnes. Sont annoncés au programme: expositions, séminaires, conférences, mariages. Comme il n’est pas prévu de bureaux, de plus petites salles, ou de moyens permettant de diviser les grandes salles afin de permettre des séances en travail en groupes, on voit assez mal comment ce projet pourrait accueillir des séminaires. L’objet réel de ces salles sera donc d’accueillir avant tout mariages, soirées dansantes et autres joyeuses occasions de guindaille”, redoutent des habitants et les membres du site de la plateforme Ry-Ponet.

Sept chambres de type « chambre à la ferme » avec salle de bain sont également prévues. Par contre, si une cuisine est prévue, il n’est pas prévu d’espace collectif, ni de réfectoire, ni même d’espace d’accueil pour les clients. “On voit mal dans de telles conditions des séjours de groupe et encore moins des classes vertes“, relèvent les opposants au projet.

Pour le conseiller communal liégeois (Vega) François Schreuer, “il serait souhaitable que les pouvoirs publics acquièrent le site de la ferme, qui s’impose naturellement comme le meilleur endroit où installer la ‘maison du parc’, avec, notamment, des fonctions d’accueil du public (des classes vertes pourraient avoir lieu là-bas) ou de promotion des activités qui s’intégreront dans la dynamique du parc.” Il donc demandé au bourgmestre d’évoquer cette possibilité dans le cadre de l’asbl «Liège Métropole», qui pourrait être porteuse de ce projet dont le caractère supracommunal et métropolitain semble avéré.

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